U.S.S. BOTANY BAY

lundi 31 janvier 2011

Weeping Golden Ash



Dans le genre tortillard... voici le frêne jaune/doré pleureur, Fraxinus excelsior 'Aurea pendula' ou encore Weeping Golden Ash... Vous l'avez déjà entr'aperçu lors de ma visite de l'arboretum de Chèvreloup... Il est pas facile à trouver, je suis tombé dessus par hasard... Mais n'est-il pas greffé ? Son port n'est pas très esthétique... Cet arbre a la réputation d'avoir un feuillage jaune éclatant... à condition de ne pas lui rendre visite en octobre...

dimanche 30 janvier 2011

Noisetier tortueux




Je pense que c'en est un... de mémoire le feuillage de cet arbre est celui d'un saule tortueux... Je tâcherais de le reprendre en photo quand l'été reviendra au Parc de la Planchette, lors d'un de mes prochains passages à Levallois-Perret... Mais quelle allure pendant l'hiver ! Nu, on peut en distinguer tous les moindres tortillements... On décrit ses ramifications comme les pointes d'une chevelure bouclée...
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Edit du 28/03/2011 : ce n'est pas un saule mais bien un noisetier tortueux...

vendredi 28 janvier 2011

prendre le papyrus à la racine


Rien de tel que de faire tabula rasa de temps en temps... Repartir sur de bonnes bases... Pour faire un nouveau plant de papyrus, il s'agit d'être radical... On en coupe un pied qu'on retourne et dont on plonge la tête dans l'eau pendant plusieurs semaines... Au bout d'un certain temps, de très belles racines apparaissent... À repiquer dans un bon terreau et à l'endroit cette fois-ci ! Aux boutures citoyens !

mercredi 26 janvier 2011

Ready, Steady... Go!


Glycine



Cognassiers du Japon


Ça y est, ça commence... enfin un peu d'animation... Dans la cuisine deux White Glycines sont sorties de terre... Et un des deux satsuki(s) prépare sa floraison, je vais enfin connaître sa "couleur"... White too?

mardi 25 janvier 2011

La ville de Québec sous la neige

Au tour de Bodha de nous offrir quelques clichés de sa ville Québec sous la neige... Elle trouve qu'on a été bien gâté coté neige à Paris cette année... Mais manifestement... le Canada a toujours de bons hivers... Vous pouvez retrouver ces photos et plein d'autres sur les albums picasa de Bodha ICI et .



Les plaines d'Abraham



Matin magique


Ange "aux doigts coupés" du cimetière St Charles


« L'appareil photo numérique est toujours présent dans mon sac, afin de saisir les moment qui me touchent et les partager. Comme pour les photos des plaines d'Abraham, un des très rares matins d'hiver, après une belle chute de neige nocturne où le vent n'avait pas effacé sa présence magique. Plus tard, au même endroit, un givre matinal que je voyais pour la première fois. C'est rarement humide en hiver ici. J'allais travailler mais je n'ai pas résisté, prenant quelques minutes "délicieuses"... à la sauvette, fixer dans ma caméra cette beauté. » Bodha

lundi 24 janvier 2011

Camomille

Camomille Romaine


Camomille Matricaire


En ce moment, je fais une entorse aux thés... Je découvre les infusions... Oui, je sais... ça fait un peu pisse-mémé mais j'assume totalement... En fait, j'explore leurs vertus thérapeutiques... qui sont bien réelles... On dit "remèdes de bonnes femmes" mais c'est une erreur de traduction... L'origine de l'expression vient de l'époque École de Salerme, haut lieu du savoir au Moyen Âge... En latin « bona fama » veut en fait dire "de bonne réputation"...
J'aime beaucoup la camomille et je compte bien en faire pousser cette année... J'ai déjà mes graines Kokopelli pour cela... Je vais commencer avec l'allemande ou matricaire qui a un goût plus "chaud" même si je préfère finalement la finesse de la camomille romaine...
Ci-dessous, un paquet de camomille en provenance de la région de Séville... Il s'agit de camomille romaine également, vendue ainsi pour éclaircir les cheveux...


Manzanilla Amarga

dimanche 23 janvier 2011

Sole of Air


Bien sûr, j'ai craqué pour de nouvelles SOLOVAIR en décembre dernier... Je ne vais pas revenir sur les épisodes passés : UN et DEUX. Vous n'avez qu'à lire les commentaires pour comprendre pourquoi les chaussures Dr Martens sont aujourd'hui de moindre qualité, de par leur délocalisation en Asie... Vous y apprendrez aussi comment vous procurer des SOLOVAIR made in England sans obligatoirement vous rendre à Londres... Cette nouvelle paire est issue d'une série limitée... Comment résister ? Des Navy Waxy 8 Eye... J'ai enfin mes Blue Suede Shoes !!



D'où l'intérêt de se rendre à la boutique BRITBOOT car c'est impossible d'en trouver autre part... Ils n'en ont fait que ~2000... La marque SOLOVAIR ne fait que rarement ce genre d'happenings. Il y n'a que depuis très récemment que d'autres modèles "atypiques" sont sortis... Il y en a désormais pour tous les goûts dirons-nous... Donc... Pour sortir des couleurs black, cherry et marron... Rajoutez 88 euros minimum pour l'aller-retour en Eurostar !!

vendredi 21 janvier 2011

MUR VEGETAL



Patrick Blanc est botaniste, créateur du Mur Végétal. Tellement végétal lui-même qu'il en a les cheveux vert... Je n'ai pas trouvé sur son site cette création qui se trouve dans un recoin de la Villa Nouvelle, proche de l'avenue de Wagram à Paris... Pourtant il me semble bien que c'en est une...
Le mur végétal est très à la mode en ce moment... Au Musée du Quai Branly, au BHV Homme... mais également à travers le monde... Son fonctionnement est assez simple finalement... de l'eau recyclée du bas vers le haut... Une toile de feutre tout ce qu'il y a de plus standard... Dans certains cas un bassin/aquarium au pied du mur... Les déjections des poissons alimentent l'eau en substances organiques et donc les plantes... Le système s'auto-entretient...

mercredi 19 janvier 2011

IKEBANA

Koryū School of Ikebana : Displayed 9-15 August 2007


Au cours de l'été 2007, le British Museum proposait aux visiteurs une succession dans le temps de plusieurs compositions en Ikebana. Je ne sais pas si l'arrangement présenté le jour de ma visite s'intègre strictement dans la conception de l'art décrit ci-dessous...


« Joignant le geste à la parole, elle saisit une branche de fleurs de pêcher et se lança dans une grande explication.
- Il y a toujours trois éléments principaux. Selon les écoles, les dénominations changent, cela peut être le ciel, la terre et le cœur, ou le principal, le complément et l'opposé. Peu importe, retenons les trois éléments A, B et C.
Elle choisit trois branches de longueurs différentes.
- Je place A, la plus grande, au milieu ; c'est autour d'elle que le bouquet va s'ordonner : je vais piquer B et C (C étant la plus petite) respectivement à droite et à gauche. Ensuite, tout va consister à équilibrer les volumes de l'ensemble à l'aide de fleurs aux tiges plus minces. Une entre A et B, une autre entre A et C, que cela ne soit ni trop symétrique ni déséquilibré ; enfin, j'en place une en avant-garde et une dernière en arrière-garde. Et voilà : avec sept éléments, j'ai réalisé un ikebana dans le plus pur style classique de Kyoto ! »

Misa YAMAMURA - Des cercueils trop fleuris

dimanche 16 janvier 2011

Le Jardin Botanique de Lausanne

Je n'ai pas eu le temps d'aller voir celui de Genève mais je ne suis pas passé à coté du Jardin Botanique de Lausanne lors de mon séjour en Suisse l'été dernier...




Je suis arrivé par l'entrée du Parc de Milan en tombant donc tout de suite au cœur du jardin... Sur les bâtiments qui servent à l'enseignement et le jardin médicinal... Juste après les bassins aux nénuphars et lotus...




« Le Jardin botanique cantonal a un rôle important à jouer. Il dresse les listes régionales des plantes à protéger. Il participe aussi à l'effort international du Secrétariat mondial pour la Conservation en cultivant des plantes particulièrement menacées. »



On se promène dans le jardin en empruntant des chemins de gravier jusqu'à l'Alpinium... Malgré les 6000 espèces représentées, on a rapidement fait le tour du jardin... C'est pourquoi il ne faut pas oublier d'inclure dans la visite le Parc de Milan qui lui est associé.



« Les gentianes de nos Alpes côtoient les primevères du Japon. Les rhododendrons himalayens voisinent avec les sabots-de-Vénus américains. Les saxifrages ornent la pierre. Les lis embrasent les rocailles. Le lotus sacré éclate au soleil. La châtaigne d'eau flotte au pied du grand rocher. L’ombre est offerte par le chêne d'Amérique. Le ginkgo brille de l'or de ses feuilles automnales... »



Un petit film bonus pour mieux vous rendre compte du lieu, issu du site officiel des musées suisses :


samedi 15 janvier 2011

Le Parc de Belleville


Le Parc de Belleville à Paris... Il n'est pas très loin de chez moi mais tellement surpeuplé que je n'y vais presque jamais... Il est beau pourtant... Surtout par une belle journée comme ce 1er septembre 2010... C'est qu'on est au creux de la vague en ce moment, nous autres parisiens... La nature est endormie et le ciel gris...



Ça monte bien... soit via des escaliers raides ou alors en pente douce avec plein de virages... Des parties très exposées au soleil, d'autres ombragées... Avec la Maison de l'Air tout en haut...



Ça fait rêver ce ciel bleu, n'est-ce pas ? Bientôt, bientôt... les déjeuners sur l'herbe et la glandouille pendant les heures de travail... Encore un effort !!



What goes up must come down... Un peu de lecture sous un tilleul... Mmmmh... par contre lors de la Nuit Blanche 2010, le parc a pris une toute autre allure...


~ It's called art ~

vendredi 14 janvier 2011

Robinia pseudoacacia





Il y a quelques années, j'avais tenté un robinier... Total failure... On va voir si, avec un peu plus d'expérience, j'y arrive mieux cette année ! L'arbre source est en haut et à gauche de l'Arboretum de l'École du Breuil... Même si on obtient jamais le même arbre via ses graines, j'espère que mes futurs faux-acacias lui ressembleront...

jeudi 13 janvier 2011

Semis de Micocouliers


Le long du Jardin Damia, une rangée de micocouliers.... En octobre on marchait sur les centaines de graines au sol... vous connaissez la suite... Un pot de terreau inutile dans un coin recyclé en semis improvisé de micocouliers... On reviendra voir ce qu'il s'y passe au printemps...


Le dessus des feuilles est étonnamment très rêche au toucher...

mercredi 12 janvier 2011

Kalopanax septemlobus Maximowiczii




Ce Kalopanax septemlobus Maximowiczii appartient également au Parc Floral de Vincennes... J'ai été étonné de voir des épines proches de celles des roses sur un arbre ; tout le long du tronc et éparpillées sur les branches... Mais après tout, il existe bien des arbres orties... J'aime bien faire pousser des raretés mais je renonce à celle-ci comme j'ai renoncé au houx... L'entretien anti-cochenilles était devenu impossible et trop récurrent... Nettoyer les feuilles et les branches sans se piquer pour enlever les œufs/cochenilles prenait trop de temps...

mardi 11 janvier 2011

ÉRABLE GRIS



Comment voulez-vous résister ? Un érable avec une écorce qui se désquame comme celle d'un eucalyptus... J'en ai mis plusieurs à pousser... Dans la rubrique preview d'un printemps annoncé... à suivre... Cet érable gris ou acer griseum vient, encore une fois, du Parc Floral de Vincennes...

lundi 10 janvier 2011

ramifications

Les grands chênes sont impressionnants en hiver lorsque (presque) tout leur feuillage caduque a disparu... Les lignes tracées par les larges branches et leurs infimes ramifications semblent basées sur un schéma universel qu'on retrouve appliqué dans d'autres domaines de la nature... Comme par exemple chez l'animal, des artères se répartissant au sein d'un organe... C'est fascinant... Quand on pense que sous le sol les ramifications sont autant développées, voire plus...

dimanche 9 janvier 2011

Quote #22 : Artur


« Les sonates pour piano de Mozart sont trop faciles pour les enfants et trop difficiles pour les adultes. »

Artur Schnabel (1882-1951)



Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Fantaisie en ré mineur, K397


Il y a quelques années, Stéphane Goldet rapportait le commentaire d'un amateur de son émission Sacrées musiques sur France Musique. Celui-ci soulignait que Mozart, comme tous les grands compositeurs était un improvisateur de génie, souvent nocturne... Même si l'exemple à l'époque était l'Adagio en si mineur K540, que je vous invite à réécouter attentivement, on comprend très bien l'idée exposée avec ce début de Fantaisie en ré mineur K397... Mozart, en personne, penché sur son piano au beau milieu de la nuit... improvisant... Comme ce fameux auditeur, qui restera anonyme, je vous encourage à trouver la version de Claudio Arrau...

samedi 8 janvier 2011

WANTZ

Pianos DAUDÉ
75, avenue Wagram PARIS 75017

jeudi 6 janvier 2011

Wisteria Sinensis Alba


Tout le monde s'est donné le mot ou quoi ? "Cette année faisons des glycines blanches !" ... Impossible de trouver des graines aux spots repérés l'année dernière... Même au Père Lachaise... RIEN... Heureusement que j'ai des coins backups... Enfin, je crois... Je vais mettre celles-ci à pousser et si les fleurs de la source sont bien blanches dans quelques mois, je poursuis la germination... J'espère qu'elles sont assez mûres... leur aspect est légèrement différent de celles couleur bleu-violette... Les graines sont plus claires et non tachetées... J'en lance une maintenant et réserve les autres pour le printemps...

mardi 4 janvier 2011

MON GINKGO BILOBA, ARBRE DE VIE ET PAS SEULEMENT.

Aujourd'hui, vous êtes gâtés... Béatrice vous offre ce très beau texte racontant l'histoire de son Ginkgo Biloba...

« Au milieu du tout petit jardin de Burtigny, sur le carré de gazon et serré de près par les branches d’un pin noir d’Autriche de quarante ans qui n’en finit pas de grandir et, venu plus tard, par les branches exubérantes d’un jeune cyprès qui étend même des branches à l’intérieur de la cabane à thé… un petit érable rouge du Japon bien tranquille… un très vieux mur de pierre et une fragile barrière de bambous secs qui le sépare de la route du village en contrebas : un jeune Ginkgo Biloba mâle d’environ quatre mètres de haut avait été flanqué là, dans son container de la jardinerie (environ cinquante centimètres de haut, le container). Pas le temps de le planter tout de suite, ils ont dit vaguement qu’ils reviendraient "plus tard".

C’était le 13 mars 2000.

On avait lu des livres sur les gigantesques Ginkgo Biloba des jardins des temples du Japon, leur longévité incroyable, et on disait que c’était le seul arbre qui avait survécu à la bombe de Hiroshima. Pour un Arbre de Vie, le choix était excellent !

Seulement voilà. Vers la fin de ce mois de mars 2000, une après-midi, Béatrice observait l’Arbre depuis la fenêtre de la cuisine ouverte. Le vent soufflait, modérément sans doute. Le ciel était peu à peu devenu gris foncé, puis ce gris s’était assez vite changé en une couleur jaune indéfinissable, annonciatrice d’une catastrophe : le vent est monté brutalement de plusieurs crans, UNE TORNADE, oui, une authentique tornade, du jamais vu à Burtigny, et Béatrice continuait à regarder l’Arbre, elle avait bloqué sa respiration ; est-ce que l’on se souvient de moments pareils, où l’on franchit un seuil vers une autre dimension de ressentir ?

Le Ginkgo Biloba avec son container a été soulevé de terre, à quelle hauteur, je ne sais pas, mais vraiment haut. Et puis, comme jeté avec une rage brusque, le jeune Ginkgo Biloba, encore frêle avec ses feuilles en éventails verts et avec sa fière pointe d’environ un mètre, absolument souple et en même temps dressée vers le ciel dans une verticalité absolue : le bruit de sa chute a été terrible.

J’ai entendu, pour la seule et unique fois de ma vie, un Arbre crier. Oui, un cri très bref qu’on ne pourrait pas reproduire. L’Arbre avait crié, je le jure. Il a tremblé pendant un petit moment, jusqu’à ce que le contact avec le sol soit stable.

Un silence étrange a marqué la fin de la Tornade. Le ciel avait repris des couleurs normales.

Je me suis précipitée vers l’Arbre couché, et… j’ai constaté que sa pointe d’environ un mètre avait été cassée net. Sinon, il était intact.

Le 3 avril 2000, un jardinier est venu planter la Ginkgo Biloba. Bien entendu, il a décliné toute responsabilité pour le désastre, même si on aurait pu penser que la moindre des choses aurait été d’appuyer un peu le jeune Arbre avec son container contre le mur du jardin tout proche, en attendant la plantation.

Le jardinier a hurlé que le sol n’était pas conforme : en effet, des blocs de pierre attestaient des ruines d’une autre construction juste sous le sol (selon les Archives, les restes d’un petit boiton à cochons) et gênaient le confort des racines.

Nous avions notre Ginkgo Biloba. Nous allions l’aimer, bien que, très longtemps avant qu’il atteigne, qui sait, l’âge fabuleux de cinq cents ans, nous ne soyons plus là pour le protéger ! Quand le bord de route, le tout petit jardin-terrasse, la vieille maison, rien n’aura résisté aux barbares.

Aujourd’hui, le 31 décembre 2010, notre Ginkgo Biloba est tout nu, ses feuilles jaune or sont tombées, et il paraît si frêle ; sa pointe n’a pas repoussé, juste une branchette sur le côté qui a grandi de quelque dix centimètres et qui ne camoufle pas sa blessure qui fait peine à voir. Son antenne céleste a disparu.

En dix ans, il y a eu d’autre épisodes : une après-midi de gel intense d’un autre hiver, l’arbre était couvert de givre, et il avait de la peine à résister à un vent violent (mais ce n’était pas une tornade). Alors, j’ai vu un spectacle incroyable et très beau. L’Arbre DANSAIT LITTERALEMENT AVEC LE VENT, était malmené à droite, à gauche, en avant, en arrière, et il se pliait avec grâce, sans se rompre, comme un danseur des ballets Béjart de Lausanne. Pendant une pincée de secondes, comme disent les Japonais.

Quoi d’autre ? Oh, le renard, ou bien était-ce une fouine ?

Un matin d’été, on a découvert qu’un animal avait sauvagement lacéré le jeune tronc, arrachant l’écorce tout autour, à une hauteur d’environ cinquante centimètres. Un renard dressé contre l’Arbre aurait pu faire ça… Car le jardin est parfois traversé par des fouines et des renards pendant la nuit. La blessure a été soignée par une pâte verte recommandée à la jardinerie. Et guérie.

Cet été on a vu qu’il y avait une sorte de mousse, comme du lichen, qui enserrait un peu les branches. L’affaire n’a pas été tirée au clair.

Voilà l’histoire, au jour d’aujourd’hui. Mais la zone d’ombre existe, en filigrane. Histoire de la rage de vivre de Béatrice, malgré douze ans de souffrances, une maladie auto-immune rare, et l’Arbre choisi au sortir des "soins palliatifs". Pourquoi cette souffrance de l’Arbre de Vie ? Y a-t-il vraiment un parallèle entre les deux vies ? Oserai-je avouer que parfois j’ai ressenti des sentiments ambivalents envers lui : puisque je tenais pour responsable la jardinerie de n’avoir pas pris soin de le planter tout de suite, après tout, "ils" auraient pu l’échanger contre un Arbre intact ! Du calme. Il y a un sens à cette chronique, même si je le comprends difficilement. D’avoir raconté l’histoire, je viens de prendre une décision : désormais, je vais l’aimer mieux car je l’accepterai totalement, tel qu’il est devenu, tel qu’il est. Avec davantage de sérénité et d’acceptation de moi-même. »


Béatrice Corti-Dalphin, 31 décembre 2010