U.S.S. BOTANY BAY

Comme chaque premier dimanche du mois, je vais profiter des portes ouvertes des musées parisiens... Du moins le plus possible... Cette fois-ci, le musée Auguste Rodin (1840-1917) près des Invalides.

Je savais qu'il s'accompagne d'un jardin avec roseraie, c'est pourquoi j'ai attendu les beaux jours... L'entretien du jardin laisse un peu à désirer mais on s'y fait... Certaines roses sont vraiment splendides, de quoi vous laisser penseur...

Le jardin semble également accueillir des artistes temporairement... en ce moment, il s'agit de Wim Delvoye. « Tour 2009-2010, Acier Corten - Découpé au laser ».

L'intérieur du pavillon, à un étage, est composé de plusieurs pièces ayant chacune leur ambiance... La lumière, les moulures aux hauts plafonds... ou encore le parquet extrêmement grinçant rendent l'endroit très agréable à la déambulation...

De retour dans les jardins qui s'étendent de l'autre coté... Avant d'arriver au bassin tout au fond, de part et d'autre de l'allée centrale, des sculptures agrémentent le chemin...

Si vous arrivez au bout, sain et sauf, vous pouvez aller vous reposer sous les marronniers... Il y a même un improbable bac à sable pour les enfants...

J'aime bien passer par la rue Crémieux après avoir traversé la Seine pour aller retrouver la Gare de Lyon... Cette pittoresque rue piétonne du XIIème arrondissement de Paris présente l'aspect pittoresque d'une cité ouvrière du XIXème siècle, pavée et bordée de petits pavillons à deux étages aux façades colorées. Là aussi, une belle glycine en fresque murale... « Des réverbères à l'ancienne accentuent l'aspect pittoresque de cette modeste ruelle . Au n°8 une petite plaque de faïence indique le niveau de l'inondation de la rue les 28 et 29 janvier 1910. Ce jour d'hiver, la crue de la Seine y culmina à 1m75 !!! » Mmmh... j'y suis passé tellement souvent... j'ignorais ce détail... La prochaine fois, je m'arrête au numéro 8 ! Pour info, il y a un hôtel dans cette rue si vous voulez vous imprégner de son ambiance en y passant une nuit... ? C'est une des rues les plus "vertes" de Paris... les résidents ont jonché les deux mini-trottoirs d'arbres et de plantes...

Étonnant : le vaisseau spatial U.S.S. Botany Bay aurait été spotté aux environs de Londres hier... comme en témoigne cette photo prise à l'aide d'un iPad...

Qui n'a jamais soufflé sur les akènes à aigrettes d'un pissenlit ?

Les feuilles et les fleurs jaunes sont très banales mais les parachute balls font toujours leur petit effet... C'est de la propriété diurétique des feuilles que résulte le nom pissenlit... On comprend facilement pourquoi... Mais dandelion en anglais ? La forme recourbée de ses feuilles évoque des dents de lion... C'est une autre appellation... dent-de-lion, adaptée en anglais...
Les fleurs jaunes, qui se referment la nuit, évoluent vers les superbes spherical clocks... Enfin, la dispersion aéroportée... Ne dit-on pas semer aux quatre vents ? Ce n'est pas un hasard si Larousse a choisi de se représenter par ce symbole... La dispersion du savoir...

« I met a girl, she was a complete mess I should've left her well alone but oh no, not me! I had to see if underneath that dress Her heart was really made of stone You don't really love me and I don't really mind 'Cause I don't love anybody, That stuff is just a waste of time Your place or mine? I met a girl, she was a frog princess And yes I do regret it now But how was I to know that just one kiss Could turn my frog into a cow? And now I'm rid of her I must confess To thinking 'bout what might have been And I can visualize my frog princess Beneath a shining guillotine You don't really love me and I baby that is alright 'Cause I don't love anybody, I come and go through people's love lives Your place or mine? »

Malgré les efforts certains de mon frère dans une taille hivernale radicale... ce prunus tient la route... Mother Nature strikes back! Par contre, il ne faut pas trop compter sur des prunes cette année...

Oui, je sais c'est mal... je n'ai plus de place... des arbres partout... mais j'ai pas pu m'empêcher de ramasser les fruits de cet arbre... Dont je ne connais pas le nom mais je sais que quelqu'un veille... D'ailleurs, Plantine, pour ne pas la nommer risque d'avoir du fil à retordre... Je sens qu'on va me ramener des trucs non identifiés de Madagascar.... Bref ! ( « Un mot qui en dit long » ) J'ai bien aimé la floraison discrète de celui-ci... Je pense qu'il devrait pousser facilement...

Il est dans la zone rouge... Zone que je vous recommande... Tout le monde se presse sur la partie piétonne sans savoir qu'à quelques mètres de là, caché par la rangée de marronniers, existe un espace vert très agréable et incongru... en plein milieu de Paris, jouxtant les Champs-Élysées !! Un vrai petit jardin botanique avec une biodiversité étonnante... Comme deux séquoias géants, par exemple...

Arbres est un film de Sophie Bruneau (commentaire) et Marc-Antoine Roudil (image) d'après les idées originales de Francis Hallé, avec la voix de Michel Bouquet.

« Une forêts d'arbres sans visage... Séquoia... Arbre à la peau rouge et au nom de chef indien... Arbre géant dont la puissance engendre le mystère... Près de 3000 ans... »

« Aujourd'hui l'arbre des villes regarde passer les gens... mais les gens vont et viennent, sans le voir, sans lui prêter attention... D'ailleurs qui se souvient encore de son nom ? L'arbre est là silencieux, immobile... Il est devenu ordinaire, évident... aussi banal qu'un meuble urbain... Est-il seulement vivant ? »

« La définition pragmatique : si vous rentrez dans une plante en voiture et que la voiture est cassée, alors c'est un arbre... »

« Dans un paysage de pierre au sommet des montagnes blanches se trouvent les plus vieux des plus vieux arbres se trouvant sur Terre... Ce sont des Pinus Aristata perdus près de la Vallée de la Mort... Des squelettes vivants en train de mourir depuis de millénaires... L'arbre le plus âgé, le patriarche de tous les arbres du Monde est un pin de 5000 ans... à moitié mort et à moitié immortel... Il s'appelle Mathusalem... »

« Le hêtre tortillard est à l'arbre ce que le fou est à l'homme... Il prône l'anarchie dans ses formes... torsions, zigzags... distorsions... boursouflures, soudures, renflements... courbures, chahuts, dispersions... égarements, divagations... »

La semaine dernière, mon BIOCOOP a proposé à ses clients la projection du film de Coline Serreau Solutions locales pour un désordre global. J'y étais et je vous encourage à voir ce film riche d'enseignement... Vous trouverez des extraits facilement sur YouTube pour vous donner une idée...